L'auteur : Nimrod
Le mot de l’éditeur :
Pour la première fois, Nimrod affiche sur une couverture un nom qui le relie à son pays. Sur les berges du Chari nous entraîne sur les rives du fleuve qui se jette dans le lac Tchad. L’occasion nous est alors donnée de découvrir des paysages, des ciels, des oiseaux, une terre « qui renoue avec l’eau » ; sans omettre ces êtres qui tirent leur subsistance du fleuve, où se déploient leurs éperviers, et qui connaissent les violents soubresauts de l’Histoire en marche. Nimrod ne passe sous silence ni « la honte noire » des concessions négrières ni la répression qui menace le pays dont il est aujourd’hui un lointain exilé. Et parce que tout cours d’eau scinde en deux le paysage qu’il traverse, le poète s’attache au « district nord de la beauté » qui tient lieu, pour lui, de boussole et de cap.
Extrait :
« ils ont remis ça
ils tirent cette fois avec des balles blanches et noires
le sang est désespérément rouge
comme au premier lever de soleil sur le monde »