L'autrice : Marianne Catzaras
À propos du livre :
« J’ai fermé mes maisons », disait-elle hier. Aujourd’hui la voici ballottée sur les mers, sur cette Méditerranée qui se décline au pluriel, tant sont nombreuses les rives et les dérives d’une humanité en perte de repères. Elle rêve d’une terre où poser ses valises, esquisse un désir d’appartenance, cherche l’hospitalité dans les regards. Son nom pourrait être celui qu’Ulysse donnait sous la menace, Personne, et ses mains dessinent des lignes de fuite. Sur sa route, il y a Aziz, le migrant devenu « enfant des vagues », un joueur de ney, les prisonniers de Makronissos qui « chantent la Grèce endeuillée », son père scaphandrier, et le silence de Thésée. À lire ses poèmes, on comprend que Marianne Catzaras ne veut pas laisser les morts mourir une seconde fois. Si elle écrit, c’est pour mieux vivre. Et pour tenter de sauver notre part d’humanité naufragée.
Extrait :
« L’enfant gardez-le moi
Cachez ses petites boucles de mer
Sauvez son rêve
S’il vous plaît
Entendez-vous les Cyclades pleurer
Des vautours femelles
Déchirent l’horizon
S’il vous plaît
Aziz crie-t-elle
Aziz
Elle hurle
Aziz
Antigone est venue te sauver »
La presse en parle :
C'est beau, c'est beau, c'est beau ! Dans ce nouveau recueil, Marianne Catzaras tente de sauver le rêve d'une humanité qui part à la dérive. Un texte frappant et inoubliable.
Librairie Les Buveurs d'encre – Paris 19e