Prix Ganzo 2023
Anthologie établie et traduite par Leili Anvar
Préface par Atiq Rahimi
Le mot de l’éditeur :
Il existe « un cri du silence » comme il existe des silhouettes sans visage et des visages sans voix. En Afghanistan, depuis longtemps déjà, l’oiseau noir de la peur paraît s’être juché sur l’épaule des femmes. Du monde libre qui est le nôtre, nous les imaginons invisibles et muettes sous la burqa, condamnées à la misogynie aveugle, recluses dans le poing d’une domination archaïque. Pourtant en Afghanistan, comme ici, des femmes lisent et écrivent. Des vers. Des chants. De la poésie. Des mots qui ouvrent en elles, et autour d’elles, un espace de liberté où ce qui est interdit, tabou, bafoué, vient sourdre comme une source à la surface de la terre. Les langues se délient. Les corps parlent. L’âme trouve une voix. Et l’eau de leurs poèmes irrigue le monde d’une espérance que l’on n’attendait plus. Oui, le courage des femmes dévoile ici son vrai visage.
Prix Ganzo 2024
Extrait :
« La nuit, les étoiles
Brûlent de douleur avec nous
La nuit, les nuages
Pleurent de chagrin avec nous
La nuit, les feuilles
Tremblent de peur avec nous
La nuit, les vents
Soufflent de rage avec nous
Et nous, dans les ténèbres de ces nuits
Débordant de cris sans voix
Avec la torche de nos prières
C’est l’aube que nous attendons…»
– Parvin Pejvâk
La presse en parle :
La poésie persane est véritablement ma patrie. La terre que j’ai perdue, je peux la remplacer par quelque chose que je peux emporter partout, où que j’aille.
France Inter, Grand Canal – Leila Anvar, invitée d’Eva Bester
Il y a une double urgence avec ce recueil : une très joyeuse qui accompagne la découverte d’une poésie qu’on ne connaissait pas. Et l’autre urgence beaucoup plus dure, qui consiste cependant, pendant que l’on est abreuvé de mots, à avoir en tête les corps voilés des femmes, l’interdiction pour les petites filles d’aller à l’école, et tout ce qui est aujourd’hui enduré par les femmes en Afghanistan. Un magnifique recueil poétique.
Marie Richeux – France Culture, Par les temps qui courent
France Culture – Par les temps qui courent
France Culture – Poésie et ainsi de suite
France Inter – Lundi 18 juillet, journal de 19h, par Ilana Moryoussef
Le Point, par Valérie Marin La Meslée
Mid & Plus, portrait de Leili Anvar par Vicky Sommet
Une anthologie de poétesses afghanes qui nous livrent leurs souffrances, leurs peines, leurs colères mais aussi l'espoir et l'amour dans des formes et des styles très divers. Des textes forts qui nous résument ce qui rassemble tous les livres : trouver un espace de liberté.
Librairie Le Méandre – Meudon