L’auteur : Anthony Phelps
Le mot de l'éditeur :
Quatre ans après la publication de Nomade je fus de très vieille mémoire, le poète haïtien Anthony Phelps nous ouvre à nouveau les portes de son imaginaire. La première partie du livre nous fait entrer « dans l’amitié tranquille du texte ». En une suite de poèmes ludiques, il réinvente origine et mémoire, formes et couleurs, romances et paroles, arpentant les territoires du rêve en « affranchi de la Liberté ». Dans la seconde partie, écrite « sous encre délirante », son surréalisme caraïbéen cède l’initiative aux mots. En d’incessants vertiges, sa poésie nous délivre « des détresses de la nuit », offrant ce « regard bleu » qui « calme les paysages ». Et j’ai bonheur à entendre la parole de ce magicien des mots, « incorrigible féticheur », se jouer des harmoniques de la langue, avec une science éprouvée du rythme et de la musicalité.
Extrait :
« Lorsque le ciel se met au féminin
ma mémoire incendiée
reprend langue avec la nuit.
J’entre dans le poème
par ses coutures
musarde entre les mots
le long des marges.
Moment privilégié
dans l’amitié tranquille du texte. »